Oser demander "Pourquoi ?"

Il y a plus de vingt ans, j'ai repris le Chenil de la Maison Rouge avec sa pension pour chiens et chats, et son élevage de cockers et springers spaniels, un grand bateau pour moi. La pension est là pour aider l'élevage de bonne qualité à couvrir des frais toujours plus lourds avec le temps. 

En 2012, le changement des normes de détention des animaux de compagnie nous a contraints à casser notre pension. Avec 30 boxes, nous avions une capacité de détention de plus de 60 chiens. Suite aux transformations exigées sous peine d'une interdiction d'exploiter, nous nous sommes retrouvés avec 16 boxes, pour 30 chiens environ. 

Nos tarifs, par jour de pension, étaient de 26, 28 et 30 francs selon la taille du chien. Nous avons continué avec ces prix sur l'année 2013 et le début de l'année 2014. Rapidement, le manque s'est fait sentir. 

En juin 2014, ma fiduciaire m'informa que la situation était critique. Il fallait trouver une solution, mais laquelle ? J'ai décidé de faire un sondage auprès de mes clients, en juillet et août, pour savoir s'ils seraient prêts à payer 40 francs par jour pour faire garder leur cher compagnon. À ma surprise, malgré deux réponses négatives, tous les autres ont dit "oui". C'était rassurant. Pour eux, la qualité et le service étaient là. 

Avec ma détermination à continuer d'avoir des animaux en pension pour faire vivre l'élevage qui me tient tant à coeur, j'ai sauté le pas de l'augmentation de tarif à 40 francs. 

Hélàs, cela ne suffisait pas. La fin de l'année 2014 et l'année 2015 furent très difficiles. Les pensionnaires n'étaient plus là, les frais augmentaient toujours plus (vétérinaire, nourriture, etc.). Le printemps 2015 a amené beaucoup d'interrogations. Ma volonté de garder la tête hors de l'eau m'a poussée à faire appel à votre GÉNÉROSITÉ. 

J'ai alors mis en ligne sur mon site internet, et affiché au magasin, une demande de dons. (Vous pouvez la consulter en cliquant ici.

Un miracle s'est produit. C'est par amitié, par satisfaction ou par bonheur d'avoir l'un de nos spaniels à vos côtés que vous avez répondu présents. Grâce à vous, et en engageant du personnel à mi-temps, j'ai pu diminuer mon cheptel d'élevage et ne pas baisser les bras ; être encore là. 

2016 n'a pas été simple. Elle est derrière. 2017 est satisfaisante. J'ai l'impression que la clientèle se renouvelle, grâce surtout au bouche à oreille et à notre accueil. 

1. Nous prenons tous les chiens, de n'importe quelle race.

2. Nous acceptons les chiennes en chaleur,

3. et les mâles non castrés.

Ceci nous permet malgré tout de faire la différence avec les pensions privées, qui ne sont pas professionnelles, ni moins chères !

En 2018, j'ai envie de vous dire un grand MERCI pour votre soutien. On me demande parfois si j'ai encore besoin d'aide ou si ça va mieux. Je réponds que dans mon métier – avec du vivant – tout est variable d'un mois à l'autre. Sans les dons, j'aurais de la peine à boucler mes mois. C'est un métier qui dépend de la météo pour ses pensionnaires (neige en hiver et soleil en été), de la conjoncture et de l'augmentation du coût de la vie. Heureusement que la passion continue de m'animer, même après un coup dur...

Je me joins à mes chers cockers et springers pour vous dire un grand MERCI, car sans vous...

A bientôt.

On vous apprécie...

 

 

Catherine Thomas

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