Nos boxes sont fermés pour toujours !

Je ne voudrais pas à chaque fois vous écrire des Newsletters maussades, mais la vie – ma vie – est ainsi. Je dois malheureusement continuellement subir des hauts et des bas comme tout indépendant. Ce n’est jamais facile, et 2020 ne nous épargne pas !

Dans ma profession de gardienne d’animaux, avec la gestion d'une pension toutes races et d'un élevage, un contrôle complet des installations a lieu tous les cinq ans. Chaque chien dont je suis propriétaire est scanné afin de voir si son numéro de microchip correspond bien à la liste d'Amicus imprimée le jour même. Cette année, je savais que les employés du Service vétérinaire cantonal allaient venir avant le mois de mai. Voilà que le 26 février, journée enneigée à La Roche, trois personnes arrivent à 13h30. Elles resteront jusqu'à 16h00 environ pour  tout visiter, contrôler. Ce "passage à la moulinette", comme je l’appelle, fut des plus méprisant : visite de tous les locaux, de la pharmacie des chiens, calul de l'intensité lumineuse (lux) une journée sombre avec la neige, prise des dimensions des chambres de l’élevage (qui n’ont pas changé depuis 5 ans), inspection du magasin, et j'en passe ! Bref, celà s’est mal passé. Au bout du compte, je n’arrivais plus à faire comprendre à ces trois personnes détentrices de pouvoirs judiciaires, ma logique, qui n'est malheureusement pas la leur !

Après qu’ils sont partis, j’ai vécu des heures, des jours, des semaines de dégoûts de m’être fait traiter de la sorte, mais le lendemain de la visite inopportune, dépitée, j’ai appelé mon vétérinaire pour demander de l’aide, ou de la compréhension. Il m’a dit qu'il leur téléphonerait et verrait ce qu’il en était. Le jour suivant, il me rappelle en me disant qu’il est désolé, que la réponse fut : "Ah ! Oui, hier, avec Madame Thomas, ont y est allés un peu fort…" Je pense que vous pouvez imaginer mon choc, ma tristesse d'entendre ça.

La COVID nous a obligés à fermer la pension, à licencier deux de nos jeunes filles, mais laisser fermé est devenu une obligation. Au début  du mois de mars, arrive un courrier des autorités avec mention d’un délai de 30 jours pour appliquer leurs directives sous peine de dénonciation auprès du Ministère publique. Suite à cette menace, j’ai annoncé, par lettre personnel au vétérinaire cantonal, que je ne reprendrais pas mon activité, que je souhaitais qu’il transmette à notre chère clientèle une adresse de pension aussi professionnelle, propre et fiable que fut la nôtre pendant 22 ans, que mon regret serait de n’avoir jamais eu l’occasion de dialoguer avec lui depuis sa
prise de fonction dans le canton de Fribourg. Nous étions une des seules pensions à accepter les chiens non castrés, les chiennes en chaleurs, toutes les races et ceci toute l’année.

Quelques semaines plus tard, un nouveau courrier dans lequel figurait un lien afin d’imprimer une demande pour obtenir une autorisation d’élevage professionnel fédéral arrive, une chose nouvelle pour moi... Je me suis empressée de la remplir pour obtenir au plus vite l'autorisation, car maintenant se sont mes chiens qui sont l'enjeux de mon travail.
Entre temps, nous avons envoyé une lettre à toute notre clientèle de pension chiens et chats pour les avertir de la situation. J
’ai pris le temps de téléphoner à toutes les personnes qui ont un cocker ou un springer de chez nous, de leur expliquer ces changements, avec l'espoir de pouvoir rendre service de temps en temps. 

Le délai de contrôle de 5 ans était au 30 mai. Mardi 2 juin, je reçois mon autorisation officielle d’élevage professionnel pour 10 ans, avec mention d'un contrôle bisannuel, voire tous les cinq ans. Enfin quelque chose de positif, mais dans le dernier paragraphe, une mention stipule que nos installations n’étant pas conformes à l’Opan, une pension à titre privé est exclue. Je suis désolée que ces changements dus à l’Ordonnance sur la protection des animaux nous interdisent de dialoguer, de bénéficer de compréhension pour le bien-être des chiens qui étaient détenus chez nous. Ils repartaient  après leur séjour en ayant bien mangé (parfois trois menus à choix), on les coiffait, très souvent, on les shampouinait. De plus, savoir qu’ils étaient en bonne compagnie rassurait leur propriétaire.

Mais voilà, les lois sont faites sans tenir compte  des années d’expérience qui ont amené  une belle confiance avec notre clientèle qui déposait leur compagnon au Chenil de la Maison Rouge pour passer de belles vacances. L’écho de tous aujourd’hui est : "Mais NON, c’est pas vrai, il était si bien chez vous... Qu’est-ce que je vais faire maintenant ? Il n'a jamais été ailleurs. Je partais en vacances en toute confiance de le savoir chez vous !" Ces paroles m'ont fait chaud au coeur. Je tiens à vous dire à tous qui me lisez combien je suis triste de cette situation. Je vous remercie infiniment de m’avoir amené vos
compagnons pendant 22 ans !

Maintenant, je vais mettre toute mon énergie dans mon élevage, pour quelques années encore, si on y arrive financièrement, car, comme  vous le savez, la pension était l’eau du moulin pour les De Syringa !

Comme je suis confiante en la vie, avec mes compagnons à 4 pattes, je vais faire tout ce que je peux pour avoir de belle portées de cockers et de springers spaniels anglais. Mon but est d’arriver à la lettre Z pour le nom des chiots, nous sommes à V comme Victoire en 2020 ! 
J’espère de tout coeur y parvenir avec l’aide de Nadine, ainsi que de mon cher mari Eric qui me soutient depuis si longtemps dans mon aventure DE SYRINGA.

Merci à tous pour votre fidélité égale à un spaniel.

Bien amicalement

Catherine

 

Après le malheur du 26 février, le bonheur est la naissance des magniifiques chiots de Prada le 26 mai.

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